2 voies respiratoires nasopharyngées

Les voies respiratoires nasopharyngées (NPA) sont un dispositif alternatif pour traiter l’obstruction des voies aériennes supérieures des tissus mous. Lorsqu’il est en place, un NPA est moins stimulant qu’un OPA et donc mieux toléré chez le patient éveillé, semi-comateux ou légèrement anesthésié. En cas de traumatisme oropharyngé, une voie aérienne nasale est souvent préférable à une voie aérienne orale. Les NPAs sont des cylindres pliables et courbés en plastique souple ou en caoutchouc de longueurs et de largeurs variables (Fig. 15-9)., Une bride (ou disque mobile) empêche l’extrémité extérieure de passer au-delà des narines, contrôlant ainsi la profondeur d’insertion. La concavité est destinée à suivre le côté supérieur du palais dur et la paroi postérieure du nasopharynx. La pointe des voies respiratoires est biseautée pour aider à suivre les voies respiratoires et à minimiser les traumatismes de la muqueuse lorsqu’elle progresse à travers le nasopharynx. Un NPA étroit est souvent souhaitable pour minimiser les traumatismes nasaux, mais peut être trop court pour atteindre derrière la langue. Comme alternative, un ETT du même diamètre peut être coupé à la longueur appropriée pour fournir une voie aérienne plus longue., Un adaptateur de 15 mm doit être inséré dans l’extrémité coupée de L’ETT pour empêcher la migration de l’extrémité proximale au-delà du naris (Voir fig. 15-9).

avant l’insertion d’un NPA, les narines doivent être inspectées pour déterminer leur taille et leur perméabilité et pour évaluer la présence de polypes nasaux ou d’une déviation septale marquée. La Vasoconstriction des muqueuses peut être réalisée avec de la cocaïne (qui a l’avantage supplémentaire de fournir une anesthésie topique) ou des gouttes de phényléphrine ou un spray., Cela peut également être accompli en trempant des cotons-tiges dans l’une ou l’autre de ces solutions, puis en les insérant dans le naris (avec une attention particulière à retirer les écouvillons avant l’insertion du NPA). Le NPA est généralement lubrifié avec un lubrifiant à base d’eau (avec ou sans anesthésique local soluble dans l’eau), puis passé doucement mais fermement avec le côté concave parallèle au palais dur à travers le passage nasal jusqu’à ce que la résistance soit ressentie dans le nasopharynx postérieur (Fig. 15-10).,

en cas de résistance au passage, il est parfois utile de faire pivoter le NPA de 90 degrés dans le sens antihoraire, en amenant la partie ouverte du biseau contre la muqueuse nasopharyngée postérieure. Comme le tube fait le virage (indiqué par une perte relative de résistance à l’avancement), il doit être tourné de nouveau à son orientation d’origine. Si le NPA n’avance pas avec une pression modérée, il existe trois options de gestion: tenter de placer un tube plus étroit, redilater le naris et tenter de le placer dans l’autre naris., Si le tube ne passe pas dans l’oropharynx, le clinicien peut retirer le tube de 2 cm, puis passer un cathéter d’aspiration dans les voies respiratoires nasales comme guide pour l’avancement du NPA. Si le patient tousse ou réagit lorsque le NPA est inséré dans toute sa mesure, il doit être retiré de 1 à 2 cm pour éviter que la pointe ne touche l’épiglotte ou les cordes vocales. Si les voies respiratoires supérieures du patient sont toujours obstruées après l’insertion, le NPA doit être vérifié pour une obstruction ou un pli en passant un petit cathéter d’aspiration., Si la perméabilité du NPA est confirmée, Il est possible que le NPA soit trop court et que la base de la langue obstrue son extrémité. Dans ce cas, un ETT 6.0 peut être coupé à 18 cm pour fournir une voie aérienne plus longue.

Les Indications d’un NPA comprennent le soulagement de l’obstruction des voies aériennes supérieures chez les patients éveillés, semi-comateux ou légèrement anesthésiés; chez les patients qui ne sont pas traités adéquatement par OPAs; chez les patients subissant des procédures dentaires ou présentant un traumatisme oropharyngé; et chez les patients nécessitant une aspiration oropharyngée ou laryngopharyngée., Les contre-indications (absolues ou relatives) comprennent une occlusion des voies respiratoires nasales connue, des fractures nasales, une déviation septale marquée, une coagulopathie (risque d’épistaxis), une hypophysectomie transsphénoïdale antérieure ou des procédures de Caldwell-Luc, une rhinorrhée du liquide céphalo-rachidien, des fractures connues ou suspectées du crâne basilaire et une hypertrophie adénoïde.

Les complications des NPAs consistent en un échec de la mise en place réussie, en une épistaxis due à des déchirures muqueuses ou à une avulsion des cornets, à un tunnel sous-muqueux et à des escarres. L’épistaxis devient souvent évident lorsque le NPA est retiré, éliminant ainsi la tamponnade., Il est généralement auto-limité. Le saignement des narines est généralement attribuable à un saignement du plexus antérieur, et il est traité en appliquant une pression sur les narines. Si le plexus postérieur saigne (avec une accumulation de sang dans le pharynx), le médecin doit laisser le NPA en place, aspirer le pharynx et envisager d’intuber la trachée si le saignement ne s’arrête pas rapidement. Le patient peut être positionné de son côté pour minimiser l’aspiration du sang. Une consultation en oto-rhino-laryngologie peut être nécessaire pour traiter davantage les saignements du plexus postérieur., La gestion du tunnel sous-muqueux dans l’espace rétropharyngé consiste à retirer les voies respiratoires et à obtenir une consultation en oto-rhino-laryngologie.